Participants : Elsa Sagetat-Basseuil (Inrap, Aix Marseille Univ, CNRS, IRAA, Aix-en-Provence), Pascale Barthes (SRA, Aix-en-Provence, Ministère de la Culture), Séverine Scalisi (Inrap, Aix Marseille Univ, CNRS, CCJ, Aix-en-Provence), Thomas Navarro (Inrap, Aix Marseille Univ, CNRS, LA3M, Aix-en-Provence), Laurent Ben-Chaba (Inrap), Philippe Mellinand (Inrap, Aix Marseille Univ, CNRS, CCJ, Aix-en-Provence), Pascale Chevillot (Inrap, ASM), Elsa Frangin (Inrap, Aix Marseille Univ, CNRS, CCJ, Aix-en-Provence), Laurent Vallières (Inrap), Laure Gauthier (Doctorante, Aix Marseille Univ, CNRS, CCJ, Aix-en-Provence).

La Provincia antique dans sa réalité moderne correspond à la région Provence-Alpes Côte d’Azur et se caractérise par un terroir commun. Dans l’Antiquité, cette aire géographique, comprise entre mer Méditerranée, Rhône et montagnes se composait d’une mosaïque de terroirs recevant les influences des pays voisins par voies maritimes et par voies terrestres. Ce territoire, appartenant à la province de Gaule Narbonnaise, est marqué d’une même culture gréco-romaine. La circulation des hommes et des biens est à l’origine de la transmission de ces influences et implique la création de voies de circulation. Ces axes, parfois plus anciens, seront réutilisés, améliorés et complétés lors de la conquête de ces territoires par Rome. La littérature ancienne fait état des axes importants nécessaires au pouvoir en place et le document de référence pour l’étude de ces réseaux viaires en Gaule reste la Table de Peutinger. Les récits des auteurs antiques comme la géographie de Strabon omettent certaines informations, en complètent d’autres et indications sont augmentées par la connaissance de bornes milliaires et les inscriptions qu’elles révèlent. Ce sont principalement les grands axes de circulation qui sont ainsi renseignés, pourtant la Provence antique est aussi sillonnée par des voies de pénétration secondaires qui permettant l’entrée depuis le sud des multiples influences qui ont façonné la Provence antique.
Le projet regroupe un collectifs d’archéologues, géomorphologues, topographes et étudiants. Le cadre géographique est défini par les limites administratives modernes de la région PACA et ce projet couvre une période allant de la protohistoire à la fin de l’Antiquité avec quelques occurrences ponctuelles médiévales lorsqu’elles marquent la résilience d’un tracé plus ancien.
Le projet a pour objectif le récolement de l’ensemble des données archéologiques (vestiges, mobiliers et écrits) pour la région Provence Alpes Côte d’Azur et leur géolocalisation. Le montage d’une base de données liée à un Système d’Information Géographique s’est basé sur les données connues pour le département des Bouches-du-Rhône et s’ouvre désormais aux autres départements grâce à des collaborations en cours d’élaboration avec les services départementaux. Le récolement des données est fait à partir de la base Patriarche croisée avec les données des moteurs de recherche Dolia, Frantiq et Eligis. La recherche des occurrences a été réalisée sur les termes suivants du thesaurus de la base Patriarche : réseau routier, borne routière, borne milliaire, relais routier, voie, carrefour, chemin, route, rue, franchissement, bac, gué, ponts et ports.
Adossés à la représentation graphique par pointage de chaque site sur la cartographie, les plans des vestiges découverts sont disponibles pour travailler à l’échelle d’un site ou d’une micro-région.
L’utilisation de la cartographie ancienne (Carte de Cassini, cadastres) et moderne (données topographiques, géologiques) devra nous aider à extrapoler des itinéraires composant le réseau routier à partir de nos points de découvertes.
En parallèle, nous testons les données Lidar sur les emprises de tracés connus.